La finance islamique : au service du développement ?

Au-delà de la finance que l’on qualifierait de traditionnelle, la finance islamique voit petit à petit son expansion se développer. Dans ce sens, l’islam ne compte plus rester dans sa position de religion. Le principe de la finance est basé sur la génération de revenus et de profit. Néanmoins, la finance islamique, comme son nom l’indique, est basée sur les principes du coran. Voyons cela de plus près.

Les bases de la finance islamique

La finance islamique est présentée comme basée sur les principes de l’équité. Trois logiques s’en suivent : logique de partage, logique d’échange commercial, logique de bienfaisance. Elle entend ainsi vouloir conjuguer l’apport financier et l’apport humain. Une association entre capital et travail se met alors en place : le capital est apporté par la banque islamique et le travail, par l’entrepreneur. Ainsi, une productivité réelle est financée. En effet, l’islam est contre le principe de faire fructifier l’argent, par l’argent. Au contraire, un prêt est octroyé seulement dans le cadre d’un projet et finance ainsi une économie réelle. Une production réelle de plus value est alors créée. La rémunération n’est pas fixée à l’avance: lorsque le projet marche, les bénéfices sont partagés entre les deux entités. Tandis que dans le cas d’une faillite, l’entrepreneur supporte seul les charges.

Au service du développement ?

On peut considérer que la finance islamique contribue au développement dans le sens où elle crée de la valeur réelle. La dette et l’endettement, étant contraire aux principes musulmans, cette action ne doit générer aucun profit. Cela crée des infrastructures et des projets que l’on peut qualifier de tangibles. Ce qui est sur, c’est qu’avec ce concept, les crises de « subprime » sont évitées. Par contre, il reste à savoir si le taux d’intérêt utilisé pour un prêt bancaire islamique est supérieur à celui des banques traditionnelles. Si les projets tangibles viennent à manquer, il faudra jouer sur les taux d’intérêts pour rester profitable. Quoi qu’il en soit, le concept encourage ce genre de projet et rend ainsi service au développement du monde en général et pas seulement financier.