Le capital bancaire sert de prévention contre les pertes imprévues. Il est souvent défini dans des niveaux ou des catégories qui comprennent les capitaux propres, les bénéfices non répartis, les réserves, les instruments de capital hybride et la dette à terme subordonné. Ainsi, le capital bancaire joue un rôle crucial dans la sécurité et la solidité des banques et leur système.
Les failles du système bancaire européen
Ces dernières années, il s’avère que les banques européennes deviennent trop centrales pour le fonctionnement de l’économie. Lorsque celle du domestique stagne, les banques utilisent l’effet de levier pour augmenter les profits. Le besoin de rendements des actionnaires crée alors une prise de risque accrue, entraînant le lancement de nouvelles innovations financières non testées et non prouvées. Cela conduit à une trop grande complexité des marchés et des mouvements transfrontaliers des capitaux. Les banques savent néanmoins qu’elles ne manqueront pas parce que les gouvernements les garantissent en tant que prêteurs de dernier recours. En fait, c’est une sorte de cercle vicieux plutôt que vertueux. En cas d’échec, les banques obligent leur gouvernement à renflouer leurs caisses. C’est cette garantie qui vient à créer une forte incitation à gérer une banque de manière prudente, car les fonds propres sont à risque en cas de défaillance.
Suites inévitables
Une frénésie de prêts massive aux compagnies maritimes dans les années précédant les crises financières a dangereusement laissé exposées certaines grandes banques. Malgré une longue liste d’annulation de dettes et de renflouements, les banques allemandes détiennent toujours quelque 90 milliards d’euros de prêts d’expédition, environ un quart du total mondial. Cela a eu des conséquences désastreuses à mesure que les dettes s’accroissent. Récemment, Deutsche Bank a relevé des pertes atteignant les 34 millions d’euros, soit trois fois le chiffre de 2016. Rival Commerzbank a, pour sa part, déclaré une mise allant jusqu’à 600 millions d’euros de côté pour couvrir les éventuelles pertes maritimes.
Situation actuelle
Une décennie suivant la crise financière, les banques européennes continuent à effectuer des prêts improductifs. Effectivement, l’emprunteur ne paie pas d’intérêt et ne rembourse aucun capital. En Italie, où les mécontentements des banques ont menacé de faire baisser l’ensemble des systèmes bancaires, 15% des prêts sont maintenant jugés non performants. Mais cette part est insignifiante par rapport à la situation difficile des banques en Grèce et à Chypre, où le chiffre est en tête de 40%. Certes, l’image est loin d’être uniforme. Dans les pays nordiques, de nombreuses banques ont plus ou moins réussi à dégager leurs créances douteuses par le biais de ventes ou de dépréciations.
Alors que la zone euro et les États-Unis ont tous deux commencé avec des parts de mauvaises créances similaires pendant la crise financière, celle des États-Unis a régressé. Ce qui n’a pas été le cas en Europe et qui est malheureusement restée élevée. Eh oui, pour le secteur financier américain, la crise est effectivement terminée. L’une des principales raisons est que les autorités américaines ont été plus sévères en obligeant les amortissements de dette, les recapitalisations et même les faillites. Tandis qu’en Allemagne, les prêts improductifs ne représentent que 3,5% du total. Considérez les faits.