En France, les femmes représentent 52% de la population et pourtant, elles ne sont que 30% à créer leur propre entreprise. Pour encourager ces entrepreneuses en herbe et celles qui souhaitent se lancer, il existe des aides spécifiques destinées à faciliter le parcours de création d’entreprise. Cet article détaille les différentes solutions qui s’offrent aux femmes pour les accompagner dans cette aventure entrepreneuriale.
Les dispositifs de financement et d’accompagnement dédiés aux femmes
Tout d’abord, il est important de mentionner qu’il existe plusieurs dispositifs financiers destinés spécifiquement aux femmes porteuses de projets entrepreneuriaux. Parmi eux, on retrouve notamment le Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF). Géré par France Active, ce dispositif permet d’accorder une garantie sur les prêts bancaires contractés par des femmes entrepreneures, allant jusqu’à 70% du montant du prêt, avec un plafond de 45 000 euros.
De plus, certaines régions proposent des aides régionales spécifiques pour soutenir la création ou la reprise d’entreprises par des femmes. Par exemple, la région Île-de-France a mis en place un dispositif appelé « Créatrices d’Avenir » qui offre un accompagnement personnalisé ainsi qu’une aide financière sous forme de subvention ou prêt d’honneur. D’autres collectivités locales, comme les départements ou les métropoles, peuvent également proposer des aides similaires.
Enfin, il est possible de bénéficier d’un accompagnement spécifique pour la création d’entreprise au féminin. Des structures dédiées, telles que Initiative France, Action’elles ou encore Femme Business Angels, proposent un suivi personnalisé et adapté aux besoins des entrepreneuses, allant de la phase d’idéation à la structuration du projet et jusqu’à sa réalisation.
Les réseaux et associations pour les femmes entrepreneures
Au-delà des dispositifs financiers et d’accompagnement, il est crucial pour les femmes de pouvoir s’appuyer sur un réseau professionnel solide. Celui-ci permet de faciliter les échanges d’expériences et de compétences entre entrepreneuses, mais aussi de créer des opportunités d’affaires et d’échanges avec des partenaires potentiels.
Parmi les principaux réseaux dédiés aux femmes entrepreneures en France, on retrouve l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), qui propose un accompagnement spécifique pour les femmes en difficulté ou en situation précaire souhaitant créer leur propre entreprise. L’Association des Femmes Cheffes d’Entreprises (FCE), quant à elle, vise à promouvoir la place des femmes dans le monde économique et favoriser leur accès aux postes de dirigeantes.
D’autres initiatives privées viennent compléter ce panorama, avec des plateformes telles que Les Premières, un incubateur dédié aux projets portés par des femmes, ou encore WillA (anciennement Paris Pionnières), qui accompagne les entrepreneuses dans leur projet de création ou de développement d’entreprise.
L’égalité professionnelle comme moteur de développement économique
Il est important de souligner que ces aides et dispositifs ne sont pas seulement destinés à pallier les inégalités entre hommes et femmes dans l’entrepreneuriat. Ils ont également pour objectif de soutenir la croissance économique et la création d’emplois. En effet, selon une étude réalisée par le Conseil national du numérique, si le taux d’entrepreneuriat féminin atteignait celui des hommes, cela pourrait générer jusqu’à 600 000 emplois supplémentaires en France.
Par ailleurs, il a été démontré que les entreprises dirigées par des femmes sont souvent plus performantes que celles dirigées par des hommes. Une étude menée par McKinsey & Company en 2017 révèle ainsi que les entreprises qui intègrent davantage de femmes à leurs postes de direction affichent des résultats financiers supérieurs à la moyenne.
Ainsi, encourager et soutenir la création d’entreprises au féminin représente un véritable levier pour l’égalité professionnelle, mais aussi pour le développement économique.
Les défis à relever pour favoriser l’entrepreneuriat féminin
Même si les dispositifs d’aides et d’accompagnement pour les femmes entrepreneures sont nombreux, il reste encore des défis à relever pour favoriser leur accès à la création d’entreprise. Parmi eux, on peut citer notamment la lutte contre les stéréotypes de genre, qui peuvent freiner certaines femmes dans leur parcours entrepreneurial.
De plus, il est essentiel de travailler sur l’éducation et la formation des jeunes filles dès le plus jeune âge pour leur donner confiance en leurs capacités et leur donner envie de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Cela passe notamment par le développement de programmes scolaires et universitaires dédiés à l’entrepreneuriat ainsi que par la mise en place de mentorat et de coaching spécifique.
Enfin, il est important de continuer à améliorer les conditions d’accès aux financements pour les femmes entrepreneures, notamment en travaillant avec les banques et les institutions financières afin qu’elles adaptent leurs critères d’évaluation et prennent en compte les spécificités des projets portés par des femmes.
Grâce à une mobilisation collective des acteurs publics, privés et associatifs, ainsi qu’à une prise de conscience croissante de l’enjeu que représente l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, il est possible d’espérer un avenir où la création d’entreprise au féminin ne sera plus une exception, mais bien une réalité partagée et valorisée par tous.
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