Calculer la trésorerie de départ : une étape cruciale pour le succès d’une entreprise

La trésorerie de départ constitue une étape essentielle dans la création d’une entreprise. En effet, elle permet d’évaluer les besoins financiers initiaux et de prévoir les ressources nécessaires pour assurer la viabilité et la pérennité de l’activité. Dans cet article, nous vous proposons un guide complet pour calculer votre trésorerie de départ et ainsi mettre toutes les chances de succès de votre côté.

Qu’est-ce que la trésorerie de départ ?

La trésorerie de départ représente l’ensemble des liquidités disponibles au moment du lancement d’une entreprise. Elle est essentielle pour couvrir les dépenses liées à la création et au démarrage de l’activité, ainsi que pour faire face aux premières charges et impondérables qui peuvent survenir en cours d’exploitation.

Il est important de bien évaluer cette trésorerie car elle conditionne directement la capacité de l’entreprise à financer ses besoins en fonds de roulement et à honorer ses engagements auprès des partenaires financiers, fournisseurs ou clients. Une trésorerie insuffisante peut mettre en péril le développement voire la survie même du projet entrepreneurial.

Les éléments à prendre en compte pour le calcul

Pour calculer la trésorerie de départ, il convient tout d’abord d’estimer les besoins financiers initiaux liés au projet. Ces besoins se décomposent en deux grandes catégories :

  1. Les dépenses préalables à la création de l’entreprise, telles que les frais de constitution (formalités administratives, honoraires d’avocats ou de notaires, etc.), les frais d’étude de marché, les coûts liés à la recherche et au développement du produit ou du service proposé, etc.
  2. Les besoins en fonds de roulement, c’est-à-dire les sommes nécessaires pour financer le cycle d’exploitation de l’entreprise et assurer son bon fonctionnement (stocks, crédit clients, charges courantes, etc.). Le fonds de roulement correspond à la différence entre les ressources stables (capitaux propres et emprunts) et les actifs immobilisés.

Une fois ces besoins estimés, il est nécessaire de déterminer les sources potentielles de financement. Parmi elles figurent :

  • Les apports personnels des créateurs d’entreprise, qui peuvent être constitués d’économies personnelles, d’un héritage, d’une somme obtenue suite à une levée de fonds auprès de proches (love money), etc.
  • Les aides publiques ou privées, sous forme de subventions, prêts d’honneur ou autres dispositifs destinés à soutenir la création d’entreprise.
  • Les financements externes, tels que les emprunts bancaires, le crédit-bail ou le leasing, l’affacturage ou encore le recours au capital-investissement (business angels, fonds d’investissement, etc.).

Calculer la trésorerie de départ

Le calcul de la trésorerie de départ se fait en deux étapes :

  1. Estimer les besoins financiers initiaux en additionnant les dépenses préalables à la création et les besoins en fonds de roulement. Il est conseillé d’établir un budget prévisionnel détaillé pour chacun de ces postes, en tenant compte des spécificités du projet et des conditions du marché.
  2. Déterminer les ressources financières disponibles en additionnant l’ensemble des apports personnels, des aides publiques ou privées et des financements externes obtenus ou envisageables. Il est essentiel d’être réaliste quant aux montants mobilisables et de prendre en compte les éventuelles conditions d’octroi et contraintes liées à chaque type de financement.

Enfin, pour obtenir le montant de la trésorerie de départ, il suffit de soustraire les besoins financiers initiaux estimés aux ressources financières disponibles. Si le résultat est positif, cela signifie que l’entreprise dispose d’une trésorerie suffisante pour démarrer son activité. Dans le cas contraire, il conviendra de revoir à la baisse certains postes de dépenses ou d’envisager des solutions complémentaires pour renforcer sa trésorerie.

Bonnes pratiques et conseils professionnels

Pour optimiser le calcul de la trésorerie de départ, voici quelques recommandations :

  • Ne pas sous-estimer les besoins financiers initiaux : il est préférable de prévoir large pour faire face aux aléas et imprévus qui peuvent survenir lors du lancement d’une entreprise.
  • Se renseigner sur les dispositifs d’aides et de financements disponibles : les sources de financement sont nombreuses et souvent méconnues des créateurs d’entreprise. Il est important de s’informer auprès des organismes spécialisés (chambres de commerce, réseaux d’accompagnement, etc.) et de se tenir informé des nouveautés en la matière.
  • Comparer les offres de financements externes : les conditions proposées par les différents acteurs du marché (banques, sociétés de crédit-bail, investisseurs, etc.) peuvent varier sensiblement. Il est donc judicieux de réaliser une étude comparative pour identifier les solutions les plus avantageuses.
  • Faire appel à un expert-comptable ou un conseiller en création d’entreprise pour établir un budget prévisionnel réaliste et adapté au projet : ces professionnels disposent d’une expertise et d’une connaissance du marché qui permettent d’affiner le calcul des besoins financiers initiaux et des ressources mobilisables.

Le calcul de la trésorerie de départ est une étape cruciale dans le processus de création d’une entreprise. En prenant en compte l’ensemble des éléments précités et en adoptant une démarche rigoureuse, il est possible d’évaluer avec précision ses besoins financiers initiaux et de mettre en place les solutions appropriées pour assurer la pérennité de son activité.

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