Comprendre le calcul de l’impôt en EURL : un enjeu majeur pour les entrepreneurs

Décrypter et maîtriser le mécanisme du calcul de l’impôt en Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est essentiel pour les entrepreneurs souhaitant optimiser leur fiscalité et sécuriser leur activité. Cet article vous propose une analyse approfondie et des conseils pratiques pour appréhender sereinement cette problématique.

Choix du régime fiscal

Le premier élément à prendre en compte dans le calcul de l’impôt en EURL concerne le choix du régime fiscal. En effet, selon que l’entreprise opte pour l’Impôt sur le Revenu (IR) ou l’Impôt sur les Sociétés (IS), les modalités de calcul et les obligations déclaratives différeront. Le choix du régime doit être réalisé lors de la création de l’EURL ou avant la fin du troisième exercice social si l’entrepreneur souhaite changer d’option.

Calcul de l’impôt en EURL soumise à l’IR

Si l’EURL choisit d’être soumise à l’IR, ses bénéfices sont directement imposés entre les mains de l’associé unique, selon les règles applicables aux Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) pour une activité commerciale ou artisanale, ou aux Bénéfices Non Commerciaux (BNC) pour une activité libérale. Le bénéfice imposable est déterminé après déduction des charges et amortissements, et soumis au barème progressif de l’IR.

Il est possible d’opter pour le régime micro si le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas certains seuils (176 200 € pour une activité commerciale ou 72 600 € pour une activité libérale en 2021). Dans ce cas, les charges réelles ne sont pas déduites, mais un abattement forfaitaire s’applique au chiffre d’affaires (71 % pour une activité commerciale ou 50 % pour une activité libérale), et l’excédent obtenu est imposé au barème progressif de l’IR.

Calcul de l’impôt en EURL soumise à l’IS

Lorsqu’une EURL opte pour l’IS, le bénéfice imposable de la société est soumis à un taux d’imposition spécifique. Depuis le 1er janvier 2021, ce taux est de 15 % sur la tranche inférieure à 38 120 € de bénéfices et de 28 % au-delà. Les dividendes versés à l’associé unique sont également imposés à l’IR dans la catégorie des revenus mobiliers, après application d’un abattement de 40 % et prélèvement des prélèvements sociaux.

Gérer les cotisations sociales

Outre l’impôt sur les bénéfices, il convient de prendre en compte les cotisations sociales dans le calcul global de la fiscalité en EURL. Si l’entreprise est soumise à l’IR, l’associé unique est considéré comme travailleur non salarié (TNS) et doit s’affilier auprès de la Sécurité sociale des indépendants. Les cotisations sont alors calculées sur la base du bénéfice imposable.

En revanche, si l’EURL est soumise à l’IS, l’associé unique est assimilé-salarié et cotise au régime général de la Sécurité sociale. Les cotisations sont alors calculées sur la base de sa rémunération.

Optimiser sa fiscalité

Pour tirer le meilleur parti du régime fiscal choisi, il est important d’être attentif à certaines règles et astuces. Par exemple, il peut être judicieux de mettre en place un système de rémunération mixte en IS, en associant salaire et dividendes pour limiter les cotisations sociales et bénéficier d’un abattement sur les revenus mobiliers.

De même, une bonne gestion des amortissements et des provisions peut permettre d’optimiser le résultat imposable et ainsi réduire la charge fiscale globale. Il est également essentiel de veiller au respect des obligations déclaratives et comptables afin d’éviter tout risque de redressement fiscal.

Le choix du régime fiscal et la maîtrise du calcul de l’impôt en EURL sont des éléments clés pour assurer la pérennité et le développement de votre entreprise. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour vous aider dans cette démarche.

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